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Dévotion
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Dévotion
22 mai 2012

Chapitre IX. L'antipoison.

Elisabeth commençait à reprendre des couleurs, son souffle était maintenant régulier. Ses yeux se mirent à cligner.

    - Doucement mon ange, prends ton temps. Lui dis-je.

    - Je vais bien, rassure-toi. 

Elisabeth aussi fut surprise d’avoir parlé tout haut. Elle mit vite sa main devant la bouche et referma les yeux, attendant la douleur qui allait revenir en boomerang pour avoir laissé le son de sa voix sortir. Mais rien, pas de douleur. Elle scruta sa pensée, elle n’entendait rien à part son propre questionnement. Comment était-ce possible. Elle tenta un autre essai.

    - Tu vas bien ? Toujours rien, pas de douleur. Elle tenta de me parler en pensée.

    - Est-ce que je suis morte ? Mais j’étais restée figée, bouche ouverte, encore étonnée de la première question.

Toujours en pensée, elle continua :

    - Moeira qui es-tu ? Que m’est-il arrivé ? Est-ce que je suis morte ? 

Je lui caressai le dos de la main. Je n’entendais rien des messages laissés en  pensée.

Elisabeth reprit d’une voix chevrotante :

    - Je n’entends rien…Immédiatement en alerte, je me levai d’un bon.

    -  Comment cela, tu n’entends rien ? Peut-être que le choc de ton crâne a altéré ton ouïe. 

    - Non, tu ne comprends pas, je t’entends mais pas dans ma tête. Jamais elle n’avait parlé si longtemps d’une voix presque claire et audible. Elle s’apprêtait à subir la douleur causée par ses paroles mais toujours rien.

    - Ok, tu m’entends mais tu ne m’entends pas, c’est sûrement le contrecoup. Il faut que tu te reposes, nous parlerons plus tard. Je la recouchai avec soin et sortis de la chambre.

Un éclat de rire retentit dans la pièce

   - Où vas-tu ? Ne me laisse pas ! Il se passe quelque chose d’inhabituel, je ne sais pas l’expliquer. Je ne me souviens plus trop bien de ce qui s’est passé et je sais que je me suis blessée. Je suis sortie sans permission, pardon. Tu entends ? Je te parle et je n’en souffre aucunement. Pas de douleur, pas de sensation nauséeuse et je crois que j’ai encore grandi.

Un flot de paroles sortait  à présent de sa bouche, des questions, des réponses. Elle me parlait à moi et à elle-même.

   - Je grandis à toute vitesse, est ce normal ? Je n’ai plus rien à me mettre ! Est-ce que moi aussi je peux tuer un loup ? Tu entends ma voix ? C’est bizarre, je n’ai pas mal, je n’entends rien et je parle à voix haute et je n’ai pas mal. Je suis désolée d’avoir cassé la fenêtre. Je me sens si bien, je pourrais sauter, danser, crier durant des heures. J’espère que ce n’est pas temporaire !

Elle sauta du lit à une vitesse vertigineuse tel un vampire aguerri et se blottit dans mes bras. 

    - Oh je me sens si bien ! Merci maman, merci, je me sens tellement bien. 

Je venais de perdre pied, elle m’avait appelée maman. C’était un jour parfait jusqu’à ce qu’Elisabeth prononçât la phrase suivante.

    - Oh je meurs de faim. On fait quoi maintenant ? 

    - On attend ton père…  Je refermai les bras sur l’enfant et détournai le regard vers la fenêtre pour cacher les larmes de sang qui coulaient sur mes joues.

Ils avaient échoué. L’enfant portait les stigmates des anges. Tout était en place pour qu’elle soit un vampire à son tour, Soltan s’était forcément joué d’elle. Comment pourrait-elle vivre avec ce méfait incommensurable ?

 thCAWFG6SF

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  • La raison du coeur est tel toujours toujours la meilleure Il nous arrive tous à un tournant de notre vie de devoir faire un choix: le coeur ou la raison. (Reproduction interdite sans autorisation .)
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